Une Seine musicale sur l’Ile Seguin

L’Ile Seguin, célèbre pour avoir hébergé les anciennes usines Renault de Boulogne-Billancourt a retrouvé une seconde jeunesse grâce à la construction d’un complexe culturel dédié à toutes les musiques.

Baptisée La Seine musicale, le bâtiment a ouvert ses portes ce vendredi 21 avril avec un concert de Bob Dylan, après 26 ans de réflexion sur l’utilisation de ces terres et presque autant de projets présentés par les architectes.

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La Seine musicale a été conçue par l’architecte japonais Shigeru Ban et l’architecte français Jean de Gastines. Tous deux avaient déjà collaboré sur le projet du Centre Pompidou-Metz.

Imaginée par ses concepteurs comme un immense paquebot de 36 500 m2 amarré sur la Seine, le bâtiment est composé d’une structure en béton, pour être en harmonie avec le paysage de l’île et d’un dôme vert entouré par une grande voile solaire mobile. Composée de 1 000 m2 de panneaux photovoltaïques, la voile du navire mesure 45 mètres de haut. Montée sur rails, elle suit le parcours du soleil, de son lever jusqu’à son coucher et produit l’essentiel de l’électricité du bâtiment. La dimension écologique ne s’arrête pas là puisqu’un toit végétalisé est ouvert aux visiteurs.

Le paquebot est doté d’une immense porte d’entrée vitrée de 5 tonnes, unique au monde par sa taille (10 mètres de haut et 10,5 mètres de large), s’ouvrant horizontalement grâce à une centrale hydraulique.

Au delà des prouesses écologiques que le lieu propose, le bâtiment abrite des studios d’enregistrements, des salles de répétition, une salle polyvalente de 4 000 à 6 000 personnes, destinée aux grands événements et aux concerts  et un auditorium « flottant au dessus du bassin » pouvant accueillir 1 500 personnes. Surnommé la « ruche musicale » par les musiciens pour son toit composé de petites alcôve, l’auditorium en forme d’œuf séduit autant pour son acoustique exceptionnelle que pour son architecture, qui, associé à la voile de panneaux photovoltaïques qui exerce une rotation autour de la résille en bois de l’auditorium confèrent au paquebot une identité unique.